Mais quelque chose m'empêchait de revenir au monde de Norma Jean. Ça n'était ni l'ambition ni le désir de devenir riche ou célèbre. Je ne sentais pas au fond de moi un talent qui ne demandait qu'à s'épanouir. Je ne me trouvais même pas belle ou particulièrement séduisante. Mais il y avait en moi une sorte de folie qui ne voulait pas céder. Elle ne cessait de me harceler, non pas sous forme de mots mais de couleurs pourpre et or, blanc lumineux, vert et bleu... Les couleurs dont je rêvais dans mon enfance lorsque j'essayais d'échapper au monde morne et sans amour où vivait Norma Jean, la petite esclave orpheline.